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vendredi 29 mars 2024

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Burkina/Campagne électorale 2020: « Les reportages facturés sont proscrits » (CSC)

Le 20 octobre est consacré à la journée nationale de la liberté de la presse au Burkina. Une journée qui chaque année engage la réflexion sur un sujet d’actualité qui touche les médias. Pour la commémoration du 20 octobre lancée cette année au centre de presse Norbert Zongo il s’agira d’animer un panel sur le thème: « Le journaliste à l’épreuve de l’éthique et la déontologie en période électorale ».

La campagne électorale en vue des élections présidentielle et législatives au Burkina se débuteront le 31 octobre 2020 et le journaliste sera appelé à faire un travail digne de l’éthique et la déontologie du métier malgré les contraintes que vont lui imposer les hommes politiques dans leur conquête de l’électorat. Cette 22ème journée nationale de la liberté de la presse a décidé de se pencher sur la problématique de l’éthique et de la déontologie du journaliste en période électorale.

La mission du journaliste en cette période de passion, de course effrénée vers le pouvoir, repose sur le respect des règles d’éthique et de déontologie, a indiqué Guésouma Sanogo de association des journalistes du Burkina, prononçant « le discours du 20 octobre ». Faut-il rappeler que le 20 octobre est le souvenir de l’acte mémorable de relecture du Code de l’information obtenue précisément le 20 octobre 1993 après le combat mené par le mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples (MBDHP)

Qu’à cela ne tienne, le panel a été le lieu d’intervention du Pr. Serge Théophile Balima, directeur de médias et d’un représentant du Conseil Supérieur de la Communication, de prodiguer des conseils en matière d’éthique et de déontologie journalistique aux hommes des médias appelés à être sur le terrain en cette période électorale.

Plusieurs journalistes ont participé à ce panel

« Le journaliste doit privilégier l’information journalistique qui accroît le sens de connaissance du citoyen au détriment de l’information publicitaire qui vise à persuader le citoyen », a exhorté Serge Théophile Balima. Pour lui, en la période de campagne, l’information est un enjeu de communication politique. « Tout va se vendre et tout va s’acheter parce que le politicien sera prêt à tout pour atteindre ses objectifs politiques. Le journaliste doit en ce moment se départir et ne pas se laisser influencer par l’argent », a-t-il conseillé.

Hamidou Zonga, journaliste à la radio Salankoloto, à l’issue du panel a, de son avis, laissé entendre que la question de l’éthique et de la déontologie est aussi une question de morale individuelle du journaliste en question et quoi que l’on fasse, il y aura toujours, dit-il, des « canards boiteux ».

Mais le Pr. Serge Théophile Balima au cours de ce panel n’a eu de cesse à dire que le journaliste en cette période électorale se doit de se démarquer et se tenir à l’écart pour ne pas « devenir un journaliste partisan ».

Abdoul Aziz Bamogo, représentant du Conseil Supérieur de la communication (CSC) a, pour terminer, exhorté à éviter de relayer les fausses informations politiques en cette période électorale surtout sur les réseaux sociaux, à traiter l’information avec équité quelqu’en soit le candidat et à proscrire les reportages facturés des campagnes politiques.

Hamadou Ouédraogo
Minute.bf

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