Pour permettre aux populations de participer à la lutte contre le terrorisme, le gouvernement burkinabè a mis en place un dispositif d’alertes dénommé Centre national d’Appel téléphonique (CNA). Ce centre a été lancé dans la matinée de ce jeudi 06 avril 2023, à Ouagadougou, par la Direction de la Communication et des Relations publiques (DCRP) de la Présidence du Faso.
Désormais les lanceurs d’alertes, activistes, leaders d’opinions, journalistes et communicants, et l’ensemble des citoyens disposent d’un centre où appeler pour alerter sur les questions liées au terrorisme. Ils pourront désormais le faire gratituitement sur le numéro 199, ou en écrivant un texte ou partageant des fichiers par WhatsApp aux numéros (+226) 71 20 33 33/ 68 24 44 44.
L’objectif de ce centre, selon le directeur de la communication et des relations publiques de la Présidence du Faso, Nestor Djourmité Noufé, est de gérer les alertes relatives au terrorisme, à la criminalité organisée et à la bonne gouvernance.
Le CNA est ouvert 24h/24 et 7j/7. Il fonctionne sous la tutelle technique de la Présidence du Faso, et a pour missions entre autres, de recevoir et traiter tout appel téléphonique ayant pour objet la dénonciation de faits ou d’actes entrant dans le cadre du terrorisme, de la criminalité organisée et de la bonne gouvernance, de recevoir par tout autre moyen de télécommunication et traiter tous les types d’alertes entrant dans le cadre du terrorisme, de la criminalité organisée et de la bonne gouvernance de enseigner les citoyens sur les mécanismes de contribution ou de participation citoyenne à la lutte contre le terrorisme ; de procéder à la compilation des alertes par catégories et à l’authentification des flux d’informations qui en résultent; de dresser et disponibiliser des bilans périodiques des alertes traitées ; de mettre en œuvre une interaction avec les services de sécurité et les centres d’appels du ministère en charge de la sécurité en vue d’une centralisation des alertes entrant dans le cadre du terrorisme et de la criminalité organisée.
Il permettra également selon le DCRP, de renseigner les ex-combattants des groupes armés terroristes sur les mécanismes de dépôt des armes en vue de leur réinsertion sociale.
Aussi, selon ses explications, le CNA peut être joint pour les besoins de renseignements sur les mécanismes de contribution ou de participation citoyenne à la lutte contre le terrorisme, pour informer des mouvements des groupes armés terroristes ; pour dénoncer tout acte de nature terroriste et/ou de la criminalité organisée; pour denoncer tout fait suspect entrant dans le cadre du terrorisme et/ou de la criminalité organisée ; pour dénoncer les cas de malversations de ressources publiques et de mal
gouvernance et aussi, pour la réinsertion sociale des ex-combattants des groupes armés terroristes désirant déposer les armes.
Et à Monsieur Noufé de mettre en garde les personnes qui viendraient à tomber sous le coup de la loi N°044-2019IAN du 21 juin 2019 portant modification de la loi n°025-2018/AN du 31 mai 2018 portant code pénal, qu’ils subiront la rigueur de la loi.
Oumarou KONATE
Minute.bf