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vendredi 19 avril 2024

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Burkina Faso : Des OSC demandent le départ des forces militaires étrangères

Plusieurs Organisations de la Société civile(OSC) entendent marcher pour dénoncer la présence des forces militaires étrangères sur le sol burkinabè. Ils l’ont fait savoir au cours d’une conférence de presse à Ouagadougou, le mercredi 2 octobre 2019. Cette marche meeting s’inscrit dans le cadre des nombreuses activités que ces OSC comptent mener lors des journées anti-impérialistes, les 11 et 12 octobre 2019.

Quatrième du genre, ces journées anti-impérialistes sont organisées autour du thème : « Impérialisme et terrorisme en Afrique : causes et perspectives pour les peuples en lutte pour leur libération nationale et sociale ». Thème que les organisateurs de la marche justifient par l’actualité africaine au sud du Sahara, marquée par les attaques terroristes à répétition. Il faut noter que les initiateurs de ces journées anti-impérialistes sont l’Organisation démocratique de la Jeunesse (ODJ), la Coalition Contre la Vie chère (CCVC), la Confédération générale des Travailleurs du Burkina(CGTB), l’Union générale des Etudiants burkinabè (UGEB), le Mouvement burkinabè des Droits de l’Homme et des Peuples(MBDHP) et bien d’autres OSC.

Vers une ré-conquête de l’Afrique…

Pour les initiateurs des journées anti-impérialistes, les multiples accords de coopération économique et militaire ne vont pas dans le sens d’aider l’Afrique au développement. Selon Gabin Korbeogo, ces accords avec les pays comme la Chine, la France, les Etats-Unis d’Amérique qui font face à l’approfondissement de la crise du système capitaliste, s’inscrivent dans une logique de « guerre de ré-conquête des territoires et nouveaux marchés pour l’exportation des capitaux, et le pillage des ressources foncières, agricoles et minières »

Le Burkina Faso, victime de sa position géostratégique

Des causes du terrorisme au Burkina, ces OSC ont relevé qu’en plus des guerres entre politiques qui facilitent le phénomène, le pays est attaqué pour « sa position géostratégique ». Aux yeux du principal conférencier, les grandes puissances « alimentent ou parrainent » ce fléau dans le sens de fragiliser le pays afin d’avoir une main mise sur l’Afrique de l’Ouest, le Burkina étant le centre.

Les forces étrangères sont porteuses de dangers sur la sécurité au Burkina

Selon le principal conférencier, Gabin Korbeogo, la présence militaire étrangère, loin d’apporter un soutien sécuritaire, cache des intérêts inavoués. Prenant à témoin les déclarations du ministre de la défense Chérif Sy, ce dernier a laissé entendre qu’ « au lieu de faire reculer les attaques terroristes, ces présences militaires sont plutôt porteuses de dangers sur la sécurité du Burkina Faso».

« Au général » Bassolma Bazié d’ajouter que « l’Elysée ou la Maison blanche ne vont pas envoyer des boys, venir mourir dans le Sahel pour nos beaux yeux ». Il estime que ces derniers interviennent pour protéger leurs intérêts, notamment l’exploitation des ressources naturelles.

« Oui au démantèlement des forces et bases militaires étrangères »

Convaincus qu’il faut « un changement révolutionnaire qui doit emporter aussi bien les forces impérialistes et leurs acolytes africains », Gabin Korbeogo et ses camarades ont prévu un certain nombre d’activités dans ce sens. Le 11 octobre prochain, un panel est prévu à la maison de la culture Jean-Pierre Guengané et le 12, un concert populaire et un concours de créativité artistique sont également prévus. Enfin, Bassolma Bazié, pour qui « une indépendance ne se donne pas mais s’acquiert », invite les populations à sortir massivement le 12 octobre 2019 à la marche-meeting pour dire « Oui au démantèlement des forces et bases militaires étrangères ».

Franck Michaël KOLA (Stagiaire)

Minute.bf

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