Ceci une tribune de Dr Hyacinthe Ouédraogo, membre fondateur d’y Mouvement Conscience nouvelle (MCN) et du Groupe d’initiative pour la refondation de la patrie sur les récentes sorties de certains ministres de la transition et du président Paul-Henri Sandaogo Damiba lui-même, sur certaines questions d’actualité nationale. Lisez plutôt !
La transition a un véritable problème de communication. Bien gouverner c’est avant tout savoir communiquer efficacement. Le président américain Abraham Lincoln disait: « J’ai une grande confiance dans le peuple. Si on lui dit la vérité, on peut compter sur lui pour faire face à n’ importe quelle crise nationale. L’important est de lui présenter la réalité des faits ».
Rien que cette semaine, elle a enregistré trois sorties médiatiques catastrophiques. Lionel Bilgo et le SG du gouvernement ont tenté de justifier la revalorisation des salaires des ministres sans convaincre l’opinion publique. Et au président Damiba de renchérir à Bobo avec des propos discourtois, j’allais même dire indignes. Le discours d’un chef d’État doit être rassurant et rassembleur et non teinté de colère ou de division. Les gens ont besoin d’être informés sur les actions des gouvernants et c’est bien leur droit. Pour l’affaire de la rémunération des ministres il a fallu que le Reporter lève le lièvre pour que le gouvernement s’explique et nous exibe un décret de mi-avril soit près d’un mois après. C’est pas sérieux ce mouta mouta.
Dans un pays menacé par le terrorisme, la question des partenariats et des accords militaires est primordiale et la transition n’a d’autres alternatives que d’écouter le peuple fatigué de se faire duper par la France depuis 60 ans. Le G5 Sahel ne fut qu’un moyen pour la France de vendre ses armes et de contrôler nos armées. Le Mali a bien fait de lui claquer la porte. Tout président courageux qui ne voudrait pas ramer à contre-courant de la dynamique actuelle de histoire de l’Afrique devrait en faire autant.
La France n’a pas intérêt à ce que le terrorisme finisse au Sahel sinon elle perdra un juteux marché de trafic d’armes et elle n’aura plus d’alibis pour justifier sa présence militaire dans cette partie de l’Afrique qui regorge d’une diversité de richesses minières et pétrolières et dont elle a besoin pour tourner. La transition est-elle décidée à rouler contre le peuple ? »
Dr Hyacinthe Ouédraogo
Minute.bf