mardi 1 juillet 2025
spot_img

Burkina : « La transition a un véritable problème de communication » (Dr Hyacinthe Ouédraogo)

Ceci une tribune de Dr Hyacinthe Ouédraogo, membre fondateur d’y Mouvement Conscience nouvelle (MCN) et du Groupe d’initiative pour la refondation de la patrie sur les récentes sorties de certains ministres de la transition et du président Paul-Henri Sandaogo Damiba lui-même, sur certaines questions d’actualité nationale. Lisez plutôt !

La transition a un véritable problème de communication. Bien gouverner c’est avant tout savoir communiquer efficacement. Le président américain Abraham Lincoln disait: « J’ai une grande confiance dans le peuple. Si on lui dit la vérité, on peut compter sur lui pour faire face à n’ importe quelle crise nationale. L’important est de lui présenter la réalité des faits ».

Rien que cette semaine, elle a enregistré trois sorties médiatiques catastrophiques. Lionel Bilgo et le SG du gouvernement ont tenté de justifier la revalorisation des salaires des ministres sans convaincre l’opinion publique. Et au président Damiba de renchérir à Bobo avec des propos discourtois, j’allais même dire indignes. Le discours d’un chef d’État doit être rassurant et rassembleur et non teinté de colère ou de division. Les gens ont besoin d’être informés sur les actions des gouvernants et c’est bien leur droit. Pour l’affaire de la rémunération des ministres il a fallu que le Reporter lève le lièvre pour que le gouvernement s’explique et nous exibe un décret de mi-avril soit près d’un mois après. C’est pas sérieux ce mouta mouta.

Dans un pays menacé par le terrorisme, la question des partenariats et des accords militaires est primordiale et la transition n’a d’autres alternatives que d’écouter le peuple fatigué de se faire duper par la France depuis 60 ans. Le G5 Sahel ne fut qu’un moyen pour la France de vendre ses armes et de contrôler nos armées. Le Mali a bien fait de lui claquer la porte. Tout président courageux qui ne voudrait pas ramer à contre-courant de la dynamique actuelle de histoire de l’Afrique devrait en faire autant.

La France n’a pas intérêt à ce que le terrorisme finisse au Sahel sinon elle perdra un juteux marché de trafic d’armes et elle n’aura plus d’alibis pour justifier sa présence militaire dans cette partie de l’Afrique qui regorge d’une diversité de richesses minières et pétrolières et dont elle a besoin pour tourner. La transition est-elle décidée à rouler contre le peuple ? »

Dr Hyacinthe Ouédraogo

Minute.bf

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici
Captcha verification failed!
Le score de l'utilisateur captcha a échoué. Contactez nous s'il vous plait!

Publicité

spot_img

Articles connexes

Sports : Le Stade du 4-Août de nouveau opérationnel après 4 ans de suspension levée par la CAF

Le Burkina Faso retrouve son enceinte phare. Ce mardi 1er juillet 2025, le Ministère en charge des Sports...

Manifestations au Togo : La CEDEAO appelle à la retenue et au dialogue

La Commission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a réagi, dans un communiqué...

Contrôles des marqueurs d’hydrocarbures : La BMCRF veille à l’ordre dans le secteur

(Ouagadougou 01 juillet 2025) La Brigade Mobile de Contrôle Économique et de la Répression des Fraudes (BMCRF) a...

Prise en compte des droits humains par les VDP : Ouverture d’une session de formation des formateurs des VDP à Banfora

Le Colonel Thomas Savadogo, Commandant de la Brigade des Volontaires pour la Défense de la Patrie (BVDP), a...