A l’issue de son colloque tenu le 1er août dernier sur le thème « Evaluation de la feuille de route des sages et des enjeux politiques et électoraux en lien avec la réconciliation nationale et la paix », à Manga, « l’Appel de Manéga » (AM) a retenu deux résolutions. Face à la presse, ce jeudi 27 août 2020, à Ouagadougou, les représentants du comité des experts de l’AM ont présenté ces différentes résolutions dont la première est adressée au chef de l’État et la seconde aux acteurs politiques.
Des deux recommandations retenues, en premier lieu, le comité des experts de l’AM stipule, à l’issue du colloque de Manga, qu’« au regard de la situation actuelle, notamment la situation de crise et l’imminence de la tenue des élections, nous avons souhaité que le chef de l’État dans un ultime élan essaie d’instaurer une concertation avec l’ensemble des forces vives de la Nation afin de recueillir des suggestions et les conseils pouvant conduire au bon déroulement des élections ».
A en croire le coordinateur du Conseil Technique et Scientifique(CTS), Evariste Konsimbo, le réaménagement de la loi électorale est un forcing, car légalement on pourrait tenir les élections dans les zones où les conditions seraient réunies et ne pas les tenir dans d’autres.
Alors, pour lui, affirmant que les élections sont un élément fondamental dans l’expression de la souveraineté d’un État, cela présenterait plusieurs dangers dont « l’exclusion des Burkinabè qui n’auront plus la possibilité de voter et l’abandon d’une partie du territoire ».
M. Konsimbo prévient en second lieu que « si tout de même on y va les yeux fermés, il faut que les acteurs politiques acceptent les résultats et qu’il ne faudrait pas qu’après, l’on vienne nous dire que pour des questions X ou Y on n’est pas daccord ».
Abordant la question du code électoral, le Secrétaire général de l’AM, Lookman Sawadogo, a laissé entendre qu’« il y a une violation du suffrage universel, jusque même dans la constitution, car le président est élu au suffrage universel direct ou secret. Alors, s’il est élu au suffrage choisi, les gens peuvent attaquer cela en inconstitutionnalité et si ça passe, ceux qui ont perdu les élections vont contester après et cela va fragiliser le pouvoir qui va en sortir ».
Au coordinateur du CTS, de renchérir que « s’il est possible de retarder les élections pour créer les meilleures conditions et assurer d’abord la sécurité du territoire afin de permettre à tous les citoyens de pouvoir participer, c’est l’idéal ».
En rappel, les travaux du colloque de Manga ont porté sur lélaboration de propositions, de scénarios probables sur la base d’hypothèses prenant en compte les options faisant l’objet des débats au sein de l’opinion publique et des acteurs démocratiques.
A l’issue des réflexions, le coordonnateur du conseil technique et scientifique avait fait remarquer qu’il ressort un problème national de fond, à savoir que les Burkinabè ont l’obligation de s’asseoir autour de la même table pour réfléchir et dialoguer afin de trouver des solutions idoines pour une sortie de crise. Car, a-t-il conclu, les défis qui se dressent sont cruciaux et urgents, et leur résolution appelle l’intelligence collective.
Hervé Kinda (Stagiaire)
Minute.bf
« Appel de Manéga » ? Rien que des gros mots sans doute, pour forcer à la reconnaissance d’une « structure refuge », dont la seule composition en dit plus long sur les objectifs avoués. Comme s’il ne s’agissait pas de cette même escouade de journalistes, qui s’entêtaient hier seulement, à travers des « pseudo’débats interactifs, à réfuter tous les exploits du régime actuel, auquel ils s’obstinaient à préférer à tort le régime déchu et ses dirigeants disqualifiés? Ainsi donc, traqués de toutes parts par les exigences de leur environnement et des récentes mesures du C.S.C, ils cherchent encore comme des caméléons, le moyen de se réincarner à travers des organes fantoches, pour toujours prôner avec nostalgie, le retour illusoire de leur mentor aux abois. Mais, « rassurez-vous messieurs », car même s’il manque à l’effectif trois de vos compères, qu’on ne voit nulle part ici, on vous reconnait assez, et personne ne vous suivra. Nos élections se feront et aucune institution ne sera bloquée ici. Quant aux éventuels trouble-fêtes, ce n’est pas seulement demain qu’ils attendront pour s’annoncer, ils oeuvrent déjà sur le terrain depuis longtemps, et n’inquiètent plus personne.