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vendredi 26 avril 2024

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Burkina : « Les préoccupations les plus vitales du peuple ne sont pas les élections » Ablassé Ouédraogo

« La tenue d’une élection ne saurait primer sur la sécurité et la vie des électeurs qui constituent le corps électoral » et la Coalition pour la Démocratie et la Réconciliation nationale (CODER) à travers ses membres fondateurs à savoir les partis Le Faso Autrement, l’Union nationale pour la Démocratie et le Développement (UNDD), le Rassemblement pour un Sursaut Républicain (RSR), en a vivement fait cas au cours d’une conférence de presse tenu le 4 juin 2020 à Ouagadougou.

« Pour un peuple en proie à des calamités de toutes parts, c’est l’insulter que d’outrepasser ses problèmes et de passer à des élections », s’indigne Ablassé Ouédraogo, président du parti Le Faso Autrement à l’entame de cette conférence de presse. Pour le porte-parole du jour de la CODER, il est nécessaire d’abord d’aller à l’union des fils et des filles de la nation avant d’aller au élections. « Ailleurs, pour des crises moins globales, des pays ont sonné le tocsin, requis l’union sacrée et toute affaire cessante, ont engagé avec des résultats le combat de la survie collective », a vivement martelé Ablassé Ouédraogo. « Mais en ce qui concerne le cas spécifique du Burkina, ce n’est pas ainsi », s’est-il indigné.

Le Burkina fait-il la politique de l’autruche?

« Que fait le Burkina Faso, alors qu’il enrégistre au quotidien des morts, des malades, des déplacés internes, des affamés et que les perspectives semblent de surcroît encore plus obstruées? » s’est-il intérrogé avant d’affirmer que « l’autorité censée mettre le prix pour un combat d’avant-garde et de sursaut national, est de façon inimaginable perdue dans des combats d’arrière-garde autour du pouvoir, et ce en aggravation des défis majeurs en cours et qui sont politique, économique, social, sécuritaire, sanitaire, humanitaire et de confiance ». C’est la raison pour laquelle selon Ablassé Ouédraogo, la CODER remonte au créneau pour « mettre en garde contre les tentatives les plus insidieuses de rejeter ou de chercher à abjurer la réconciliation nationale d’une part, et pour réaffirmer que la priorité reste l’union sacrée favorisée par la réconciliation d’autre part et non aller directement aux élections sans de tels préalables ».

La CODER reste ferme sur son point de vue

Ainsi, la CODER est sans équivoque sur son point de vue. « Aujourd’hui comme hier nous disons que les plus grandes, les plus vitales des préoccupations du peuple sont autres qu’électorales », c’est l’intime conviction de la CODER qui précise que « la Constitution n’est ni la bible, ni le coran et qu’elle ne saurait revendiquer sa supériorité à la volonté populaire, sans verser dans le détournement de pouvoir et la dictature ». D’ailleurs pour la CODER, « le peuple n’est pas réductible au seul monde politique ».

Ablassé Ouédraogo et les siens n’y sont pas allés de main molle avec la gestion des dirigeants actuels. Pour les conférenciers, « en cette période de crises, particulièrement, de questions intéressant la vie de la nation, c’est au peuple qu’il faut en référer par les moyens les plus indiqués comme le référendum, la conférence ou le dialogue nationale », car, pour lui, « la voix du peuple est la voix de Dieu ».

Cependant, pour terminer, la CODER a affirmé « son affiliation à la Constitution, au principe de la légitimation du pouvoir par le pouvoir populaire et se dit prête à aller aux élections si telle est la volonté du peuple ».

Hamadou Ouédraogo
Minute.bf

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