L’enregistrement massif des exploitations Agro-sylvo-pastorales, halieutiques et fauniques (ASPHF) au Burkina Faso a été lancé, ce vendredi 19 mars 2021, lors d’une cérémonie parrainée par le Premier ministre, Christophe Marie Joseph Dabiré, représenté par le ministre chargé de l’agriculture, Salifou Ouédraogo. Cette cérémonie a également connu la remise de cartes professionelles à des exploitants ASPHF.
Le statut de producteur agro-sylvo-pastoral et faunique n’a pas toujours été clairement défini au Burkina Faso. C’est pourquoi, le gouvernement a initié, par décret, l’enregistrement des exploitations qui permettra de réaffirmer la place des professionnels agricoles dans le paysage des métiers et servira aussi à formaliser cette profession en lui conférant, en plus de la reconnaissance, un statut de droits et de devoirs.
Ce processus d’enregistrement a été confié aux chambres d’agriculture et pour son opérationalisation, le président de la Chambre nationale d’Agriculture (CNA), Moussa Koné, fait savoir qu’en terme d’objectif, la CNA compte en cette année 2021, « enregistrer environ 100 mille producteurs par région soit un total d’un million 300 mille producteurs pour l’ensemble des 13 régions ». À terme, il est attendu en 2025, l’enregistrement de près de 5 millions d’exploitations.
Il est important de préciser que conformément aux décrets d’application de la loi d’orientation ASPHF, « seules les exploitations enregistrées peuvent bénéficier de subventions ou de toute autre forme d’aide de l’État ou des collectivités territoriales ».
En outre, à entendre M. Koné, les prix de l’enregistrement accompagné de la délivrance de la carte professionnelle ont été fixés, suite à des concertations entre différents acteurs du domaine de l’ASPHF, à 25 mille FCFA pour les exploitations familiales individuelles, 15 mille FCFA pour les exploitations familiales collectives, 25 mille FCFA pour les entreprises individuelles et 25 mille FCFA pour les entreprises sociétales. Le délai de validité de la carte est quant à lui fixé à 5 ans.
Cet enregistrement des exploitations ASPHF, pour le ministre Ouédraogo, est un levier qui permettra aussi « d’accorder une place très importante aux producteurs qui doivent être bien structurés, entreprenant et investissant pour la modernisation et la compétitivité de leurs activités ».
Par ailleurs, en vue de donner une plus-value à la carte professionnelle, la CNA s’est trouvée un mécanisme de sécurisation des producteurs agricoles avec des partenaires comme Yelen Assurance qui proposera de manière optionnelle aux exploitants des solutions de micro-assurance innovantes pour couvrir les risques agricoles.
Hervé KINDA
Minute.bf