Présent à l’assemblée nationale le vendredi 26 Novembre dernier pour apporter plus d’éclaircissements sur le système de sécurité burkinabè dans cette période de lutte contre le terrorisme, le ministre en charge de la sécurité Maxime Koné a laissé attendre qu’il y a eu un changement de paradigme dans l’approche sécuritaire nationale.
« On avait bâti notre système pour prendre en compte la sécurité de l’État. Aujourd’hui nous devrons non seulement prendre en compte la sécurité de l’Etat mais aussi et surtout la sécurité des personnes et des biens », a-t-il indiqué.
Maxime Koné a aussi précisé que cette guerre qui oppose le Burkina Faso aux groupes armés terroristes ne se limite pas seulement sur le terrain militaire. Pour lui, « si la réponse militaire s’avère nécessaire, elle reste insuffisante parce qu’on ne peut pas combattre par les armes ce qui est dans l’esprit ».
Le ministre en charge de la sécurité dit être également dans une logique de couper le financement intérieur de ces groupes armés et aussi traquer leurs collaborateurs intermédiaires.
« Ceux qui tiennent les armes sont en campagne et en brousse, mais tous ceux qui les soutiennent sont en ville. Et c’est là-bas que nous devons travailler. Il n’y a pas d’orange money, de boutique en brousse; on ne trouve pas du riz en vente en brousse, tout se trouve dans la ville. C’est là où mon département est clairement engagé en articulation avec le secteur de la défense dans une complémentarité », a-t-il tout en évoquant l’opération sur la lutte contre le trafic de carburant.
L’autre défis de sécurité intérieur c’est aussi occuper les espaces vides laissés par les terroristes après leur traque, selon Maxime Koné. « Les forces intérieures doivent s’organiser pour occuper les espaces laissés par les terroristes pour que ces derniers ne reviennent pas », a-t-il insisté.
Minute.bf