Les agents de la Coopération d’épargne et de crédit (COOPEC-GALOR) étaient en mouvement d’humeur ce lundi 30 août 2021. Une manifestation en réaction au licenciement d’un gérant à l’agence principale de la COOPEC-GALOR basée à Ouagadougou.
Le président du conseil de surveillance de la coopération d’épargne et de crédit Alfred Katsondo est monté au créneau ce 30 août 2021 pour dénoncer le licenciement « incohérent » du gérant de l’agence principale de la COOPEC-GALOR.
Selon les informations livrées par le sieur Katsondo, il en ressort que le gérant a été licencié parce qu’il aurait « octroyé une caution à une tierce personne en difficulté d’exécution d’un marché ».
«C’est une ancienne histoire qui était en voie d’être réglée. C’est donc pour nous une surprise de voir aujourd’hui qu’un huissier vienne tendre une lettre de licenciement à l’agent principal», déplore cependant Alfred Katsondo.
En outre, Il est particulièrement remonté par un certain nombre « d’incohérences » dans la procédure de licenciement du gérant de l’Agence principal de Ouagadougou. « Celui qui a licencié le gérant n’est même plus habilité à prendre une telle décision au niveau du COOPEC-GALOR », a-t-il fait noter. De ses explications celui qui a signé la lettre de licenciement de l’agent en question en tant que président du conseil d’administration du COOPEC-GALOR ne l’est plus à ce jour. Il est plutôt « simple membre », selon Alfred Katsondo. «Comment un membre peut-il licencier un autre membre employé», s’offusque Alfred Katsondo.
Pour lui, cette lettre de licenciement à l’encontre du gérant est tout simplement «une décision nulle et non avenue ». « Nous, nouveaux membres des organes organiques de COOPEC-GALOR, nous ne nous reconnaissons pas dans cette décision prise », a-t-il martelé.
Un licenciement louche ?
Aussi, Alfrede Katsondo trouve ce licenciement « louche » en ce sens que la COOPEC-GALOR est «en plein contrôle (financier ndlr) ». « Il y a une commission bancaire qui est là depuis le 23 août 2021 pour 14 jours de travail. On ne peut pas comprendre qu’on licencie une pièce maîtresse d’une boîte qui détient les dépenses et les recettes de la boîte en plein contrôle», s’est-il ahuri. « Qu’est-ce que ce licenciement cache? », c’est la question que se pose Alfred Katsondo.
Il fait d’ailleurs savoir que cet imbroglio n’est pas sans conséquence sur le fonctionnement de l’agence.«Depuis samedi, ils (les responsables du licenciement du gérant ndlr) ont tenté de récupérer les clés du gérant, nous avons marqué notre opposition. C’est ainsi qu’ils ont scellé la porte Centrale de COOPEC-GALOR et c’est aujourd’hui lundi à 10h 40 min que la porte vient d’être descellée avec la présence d’un huissier», a-t-il révélé.
Il a conclu en déplorant le fait que depuis la matinée du 31 août 2021, des clients attendent vainement de faire des opérations, « d’autres ont des urgences, d’autres tiennent même des ordonnances».
Boureima Ouédraogo/Marie Kinda (stagiaires)