13 candidats sont en lice pour conquérir le Palais présidentiel de Kossyam le 22 novembre 2020. Parmi eux, le président sortant Roch Marc Christian Kaboré, le candidat du Mouvement du peuple pour le Progrès (MPP). Après 5 ans à la tête de l’Etat burkinabè, le candidat veut négocier un second bail avec la population. L’enfant de Tuiré (localité de Ganzourgou à une centaine de kilomètres de Ouagadougou) défend actuellement son bilan dans chaque région où il passe. Seul contre 12, Roch l’orphelin de père il y a à peine deux semaines est en pleine campagne.
Economiste de formation, Roch Marc Christian Kaboré a une longue carrière politique qui dure depuis plus de 3 décennies. En effet, sous le régime de Blaise Compaoré, de l’exécutif au parlementaire, il a assumé les fonctions de premier ministre de 1994-1996 et de président de l’Assemblée nationale de 2002-2012 en plus d’être le président du parti au pouvoir à l’époque, le Congrès pour la Démocratie et Progrès (CDP).
En 2012, des divergences entrainent une implosion du parti avec des départs remarqués du trio, « Roch-Salif-Simon », tous des hauts cadres du CDP. Ils créent leur parti, le MPP (Mouvement du peuple pour le progrès), renforcent les rangs de l’opposition politique avec qui, en 2014, ils arrivent à faire barrage à un troisième mandat voulu par le président d’alors, Blaise Compaoré.
Après une transition, des élections sont organisées en 2015 et le candidat Roch Marc Christian Kaboré est porté à la tête de l’Etat burkinabè. 5 ans après avoir occupé le Palais de Kosyam, le Candidat du MPP veut rebeloter.
Pour ce faire, si ce dernier peut se targuer de son bilan « satisfaisant », comme il le dit haut et fort au cours de ses différents meetings, avec pour preuve la résorption des écoles sous paillotes, les réalisations dans les domaines de l’eau, de la santé, des infrastructures… il aura fort à faire face à ses opposants qui n’hésitent pas à peindre en noir son passage à la tête de l’Etat.
Précisément, l’insécurité qui règne dans plusieurs régions du pays reste un des talons d’Achille des 5 ans du président Kaboré. A ce sujet, en plus d’avoir privé 350 000 élèves de cours, 2 500 écoles ayant fermé, l’insécurité au Burkina a occasionné 1 013 234 personnes déplacées internes selon le dernier rapport du Conseil national de Secours d’Urgence et de Réhabilitation (CONASUR) paru le 17 août 2020 et plus de 2 000 pertes en vies humaines.
Les Burkinabè lui confieront-ils à nouveau leur destinée? Rendez-vous au soir du 22 novembre 2020.
La Rédaction
Minute.bf