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jeudi 28 mars 2024

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Burkina: Eddie Komboïgo prend officiellement les rênes de l’opposition

C’est fait, Eddie Komboïgo est désormais le nouveau Chef de File de l’Opposition politique burkinabè (CFOP). La cérémonie de passation de charge a eu lieu ce vendredi 5 mars 2021, au siège de l’institution sis à Ouagadougou.

L’ère Eddie Komboïgo commence officiellement au CFOP ce 5 mars 2021. Devant un parterre d’autorités dont Alassane Bala Sakandé (président de l’Assemblée nationale), d’invités et de journalistes, celui-là qui est arrivé deuxième à la présidentielle du 22 novembre 2020 (avec un peu plus de 15% des voix) a officiellement été installé dans ses nouvelles fonctions de CFOP succédant ainsi à Zéphirin Diabré (3e avec un peu plus de 12% de voix) qui a été appelé au gouvernement pour la mise en œuvre de la réconciliation nationale.

« M. Eddie Komboïgo, président du Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP), je vous déclare officiellement installé dans vos fonctions de CFOP du Burkina Faso ». C’est par ces mots que le président de l’Assemblée nationale, Alassane Bala Sakandé a installé le nouveau CFOP. Eddie Komboïgo conduira cette institution pendant un quinquennat, jusqu’à la prochaine élection.

Ainsi installé, le nouveau CFOP a remercié le ministre d’État, Zéphirin Diabré, le CFOP sortant, pour les acquis engrangés sous son mandat dont la « tenue d’élections consensuelles ». Il a même salué le courage de Zéphirin Diabré pour le temps passé au CFOP. « Ce n’est pas facile, c’est pour cela il est maintenant à la majorité », ironise le désormais chef de file de l’Opposition.

Eddie tacle encore la CENI

« En tout état de cause, les Burkinabè ont été désabusés par la CENI », estime Eddi Komboïgo qui dénonce le non respect des heures d’ouverture des bureaux de vote et de la cartographie des bureaux de vote. En réalité, le nouveau CFOP ne digère toujours pas les résultats des élections du 22 novembre 2020. « Puisqu’il faut préserver la paix, nous acceptons aujourd’hui malgré tout le CFOP », a-t-il réagi, pointant du doigt les « nombreuses irrégularités » qui ont entaché les élections passées.

Il propose donc que pour que la démocratie ait un crédit, il faut que les textes conçus soient revus pour leur bonne application.

« Si on veut la paix, on la prépare à travers l’application de nos textes », pas à travers les observateurs internationaux pour valider les résultats des élections, a-t-il ajouté.

Sur la question de négociation avec les terroristes, notant que la recherche de la paix au Burkina Faso doit procéder par plusieurs méthodes, Eddie Komboïgo a reconnu que le gouvernement a beaucoup avancé sur la question. Il en veut pour preuve l’affirmation du premier ministre Christophe Marie-Joseph Dabiré devant l’hémicycle lors de son discours de politique générale, qui disait que « le gouvernement n’exclut pas » les négociations dans la lutte contre le terrorisme. A ce titre, « il y a une relative accalmie », admet le CFOP qui s’interroge: « est-ce que ça explique cela? »

Sur la réconciliation nationale « d’ores et déjà, nous pensons qu’il est temps que les Burkinabè pansent leurs plaies », a déclaré Eddie Komboïgo qui affirme que « la justice que nous donnons pour nous-mêmes, c’est d’apprendre à pardonner ». Pour cela, il promet d’apporter son soutien au ministre d’État chargé de la question.

Le CFOP promet aussi son « soutien indéfectible » à tous les travailleurs et souhaitent que leurs droits d’aller en grève soit respectés. A ce sujet, il a regretté la décision qui a poussé Bassolma Bazié à la démission.

Minute.bf

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