Le syndicat national des gestionnaires des ressources humaines de l’administration publique (SYNAGRH) a organisé une conférence de presse le 4 aout 2019 à la bourse du travail de Ouagadougou pour apporter un démenti aux propos du ministre de la fonction publique sur certains organes de presse et dénoncer les manquements liés à sa gestion. Le syndicat a également appelé au dialogue pour une sortie de crise.
« Contrairement a ce que le ministre a laissé entendre sur une chaîne de télé de la place, il ya bel et bien un protocole d’accord signé le 4 août 2017 entre le gouvernement et le SYNAGRH », a déclaré Yassiya Tanama, porte-parole du SYNAGRH. Ainsi, regroupés au sein de la SYNAGRH, les gestionnaires des ressources humaines de la fonction publique ont ténu a énumérer un certain nombre de faits pour « dénoncer des propos mensongers et contradictoires du Pr Séni Ouédraogo ».
Les faits selon le SYNAGRH
En effet, le SYNAGRH a fait savoir que dans le protocole d’accord dont le professeur Séni Ouédraogo nie l’existence, en son axe 3.3, « pour les questions de motivation, le gouvernement a convenu de la mise en place d’un groupe de travail pour réfléchir sur ladite question avant fin 2017 ». « Cependant, jusqu’en 2019, rien n’ait fait », ont noté les syndicalistes des ressources humaines. Suite à cela, Yassiya Tanama a fait savoir que le SYNAGRH a interpelé le premier ministre qui leur a assuré par la lettre n°2019-1135/PM/SG/DGAL du 14 mai 2019 avoir instruit le ministre de la fonction publique afin que le groupe de travail puisse réfléchir sur les éléments de motivation. Ainsi, « faisant suite au instructions du premier ministre, le groupe de travail devant réfléchir sur les éléments de motivation des GRH a été mis en place par arrêté n°2019-040/MFPTPS/SG du 21 juin 2019 portant organisation, composition, attributions et fonctionnement du groupe de travail, signé du même ministre qui pourtant, dit n’avoir jamais été instruit dans ce sens », s’ahurit M. Tanama.
Pis, celui-ci a fait savoir que le jour de la tenu des travaux, « à 30 minutes du début des travaux », ils ont reçu un appel téléphonique du secrétaire général du ministère de la fonction publique, reportant les travaux à une date ultérieure « sans motif » avant de marteler que depuis cette date, ils assistent à « une campagne de dénigrement et d’acharnement du ministre Séni Ouédraogo contre les GRH ». Pour le SYNAGRH, tous ces éléments cités ci-dessus montrent « à quel point le ministre Séni Ouédraogo tient des propos contradictoires et mensongers afin de manipuler l’opinion nationale ». Un bras de fer entre le syndicat et le ministre de la fonction publique qui ralenti sans nul doute le fonctionnement de l’administration public Burkinabè.
Des tentatives vaines de négociation ?
En outre, la SYNAGRH dit avoir entrepris moult actions pour une sortie de crise. Le porte-parole du SYNAGRH a révélé, que depuis le début de la crise au ministère de la fonction publique, le bureau national du SYNAGRH n’a cessé d’entreprendre des démarches pour faire venir le ministre Séni Ouédraogo sur la table des négociations. A l’entendre, ces tentatives ont été vaines. Pour lui, « cela n’est ni plus ni moins qu’une dictature de la pensée unique qui relève d’une certaine époque ».
Une menace voilée du SYNAGRH
Par ailleurs, le SYNAGRH, avant d’inviter ses militants à rester sereins et déterminés pour les actions de lutte qui viendraient à être annoncées les jours à venir, dit espérer que son point de presse du jour sera le déclic pour la reprise du dialogue avec le syndicat afin d’aboutir à un consensus et à un apaisement du climat social au sein du ministère dans les meilleurs délais.
Adam’s Ouédraogo
Minute.bf
