Le mardi 16 janvier 2020 est la date qui a été retenue au Conseil des ministre du 27 mars 2020 pour les épreuves sportives du Brevet d’Etude du premier Cycle (BEPC). Au Lycée Philippe Zinda Kaboré, faute de cartes, des élèves n’ont pas encore pu prendre part aux épreuves sportives.
« Les membres de jury nous ont signifié que sans la carte, on ne pouvait pas participer aux épreuves sportives », a tristement lâché sous anonymat, une élève de la classe de 3e dudit lycée. A en croire cette dernière, le problème remonte depuis le début de l’année. « En début d’année vers novembre, on est venu nous faire sortir pour prendre les photos d’identité pour les cartes scolaires et chaque élève devait payer 500 FCFA. Mais, il se trouve que cette somme fait partie de la scolarité normale », a raconté notre interlocuteur qui estime que tout élève ayant payé sa scolarité devrait de droit, participer à la séance de prise de photo.
Ainsi, à en croire notre vis-à-vis, « en novembre, tous les élèves sont sortis à 3 reprises pour les prises de photos d’identité ». Après cet exercice, « de décembre jusqu’avant le confinement », ils n’étaient toujours pas rentrés en possession de leurs cartes alors que leurs camarades d’une autre classe de 3e avaient déjà eu pour eux. « Nous sommes restés dans l’attente se disant que c’est peut-être un petit retard mais après le confinement, nous avons repris et toujours pas de cartes », a-t-il ajouté tout en expliquant qu’après cela, une liste leur avait été transmise pour vérifier d’éventuelles erreurs. C’est alors qu’il leur a été signifié qu’« il y a des élèves qui n’avaient pas pris les photos ».
Ces derniers, selon nos sources, ont par la suite été invités à une autre séance de prise de photo la semaine passée. Toutefois, « cette semaine, les photos de la semaine dernière ont été remises mais on ne nous a pas remis les photos depuis novembre », a regretté un autre élève qui a précisé que cela les a conduits à l’administration hier pour mieux comprendre les choses. De là, « le proviseur a appelé les chefs de classes mais ils ne se sont pas entendus », a ajouté l’élève.
En outre, « autour de 18h, tous les élèves se sont retrouvés devant la surveillance pour protester mais le proviseur les a invités à rentrer chez eux et qu’il allait trouver une solution pour les élèves qui devaient composer aujourd’hui », relate notre premier interlocuteur, confiant que le proviseur avait promis qu’ « il allait appeler chaque centre pour expliquer la situation ».
« Nous avons obéi et aujourd’hui dans nos centres, nous avons constaté qu’ils n’ont envoyé personne pour remettre nos cartes et qu’ils n’ont pas non plus, appelé les proviseurs des différents établissements pour les avertir », a-t-il déploré. Loin de rester là, l’élève a expliqué qu’avec ses camardes, ils ont approché les proviseurs de des centres de compositions pour comprendre mais ces derniers leur ont signifié qu’ils n’ont pas reçu d’appel de la part de leur proviseur.
Revenus au bercail pour expliquer leur cas à leur premier responsable, « au lieu de nous réconforter, il nous a insultés », a lâché l’élève.
Des élèves s’achètent des cartes pour pouvoir participer aux épreuves sportives
« Parmi nous, ceux qui ont pu prendre part aux épreuves sportives aujourd’hui sont ceux qui ont leurs Cartes nationales d’Identité burkinabè (CNIB) » ou « qui sont allés payer des cartes à la librairie, remplir, coller leur photo et venir appliquer le cachet chez le proviseur », a laissé entendre l’élève.
Désespérés, ces élèves s’en sont remis à leurs aînés de la terminale qui, selon nos informations, ont donné un ultimatum à « 13h04 minutes » (GMT), pour résoudre le problème.
Quant au proviseur que nous avons approché pour savoir ce qu’il en était, il n’a tout simplement pas voulu se prononcer sur la question.
Franck Michaël KOLA
Minute.bf
