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vendredi 29 mars 2024

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Foncier : Le MPRSCA souhaite que l’État redevienne seul propriétaire terrien

Le Mouvement Plus Rien ne Sera Comme Avant (MPRSCA) a organisé, ce 1er mai 2021, une conférence de presse pour s’entretenir avec la presse sur la Réforme Agraire et Foncière. Les conférenciers ont fait des propositions pour, disent-ils, prévenir un éventuel conflit foncier au Burkina

« De réforme agraire en réforme agraire, la terre du Burkina Faso est devenue une source d’enrichissement illicite, une caverne d’Ali baba pour quelques groupes d’expoliateurs et d’individus en complicité avec certains promoteurs immobiliers véreux », dit constater le MPRSCA depuis un certain temps au Burkina. 

Pour Massourou Guiro, chargé de communication du mouvement, « des promoteurs immobiliers qui refusent de se conformer à certains textes aux possesseurs terriens qui dilapident les terres en passant par l’État qui manque de fermeté vis-à-vis des promoteurs immobiliers, tout le monde est fautif dans cette mauvaise gestion des terres ».

La part de responsabilité de l’État

Pour eux, l’État est fautif en ce sens que « malgré les enquêtes parlementaires qui ont été faites et qui ont révélé l’accaparement des terres par certains individus, l’État n’a rien fait pour résoudre le problème ». Ils en veulent pour preuve « l’enquête parlementaire qui a épinglé un individu possédant 2000 parcelles à lui seul sans que l’individu n’ait été inquiété jusqu’aujourd’hui ». « C’est une injustice criarde », de l’avis de Claude Ouédraogo, Coordonnateur du MPRSCA. Il se demande d’ailleurs où en est l’État dans son projet des 40 000 logements ? Pour lui, « c’est aussi la responsabilité que de garantir un toit à chaque burkinabè ».

La part de responsabilité des propriétaires terriens et des promoteurs immobiliers a également été indexée par les conférenciers. En ce qui concerne les propriétaires terriens et les promoteurs immobiliers, il y a également un problème, concède le MPRSCA. « Nous sommes aujourd’hui à plus de 250 promoteurs immobiliers dans ce petit Burkina Faso. C’est pour aller où ? « , questionne Claude Ouédraogo. 

Il dit en vouloir aux bonnets rouges (Chefs traditionnels) ou possesseurs terriens car, dit-il, « les possesseurs terriens s’acharnent, spolient la terre et la dépèce pour vendre aux promoteurs immobiliers afin de s’enrichi, sans penser à la future génération ». De l’avis de Claude Ouédraogo, « c’est extrêmement grave en ce sens que les possesseurs terriens sont en train de vendre les terres nourricières et le patrimoine de la future génération ». Mais pour eux, s’il y a vendeur, c’est parce qu’il y a acheteur. Raison pour laquelle les conférenciers n’ont pas manqué de pointer du doigt une fois de plus les promoteurs immobiliers. 

Selon Massourou Guiro, « les promoteurs immobiliers ont perverti leur rôle ». Car dit-il, « il y en a aujourd’hui, au lieu de s’illustrer dans la construction de maison, c’est-à-dire accompagner l’État dans la promotion immobilière, ils se sont spécialisés dans l’achat et la vente des terres. Ce qu’on ne leur a pas demandé ».

Le MPRSCA, au regard de tout ce qui précède dit inviter « le président du Faso à prendre une décision historique et procéder à une réforme de la RAF en faisant en sorte que l’État devienne seul propriétaire terrien ». Le mouvement appelle également l’Etat à procéder au retrait pur et simple des titres fonciers et à exploiter les terres pour utilité publique. 

Pour conclure, le MPRSCA a aussi demandé le lotissement des zones non-loties afin de soulager les populations. 

Hamadou Ouédraogo

Minute.bf

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