Ce samedi 3 juillet 2021, des milliers de Burkinabè ont battu le pavé dans la ville de Ouagadougou pour exprimer leur ras-le-bol face à la dégradation continue de la situation sécuritaire au Burkina Faso.
C’est un bilan « sombre, catastrophique, voire apocalyptique » que le chef de file de l’opposition politique, Eddie Komboigo a dressé ce matin devant des milliers de Burkinabè réunis à la place de la nation. Ainsi, relève-t-il, « pendant le premier mandat du président Roch Marc Kaboré, l’on a dénombré officiellement 1300 morts et 1.200.000 déplacés internes ».
Pour Eddie Komboigo, il urge de « sauver la patrie en perdition » parce que « depuis le début du second mandat du président Roch, nous sommes déjà à 300 morts ». Les chiffres sont alarmants, et il faut craindre pour l’avenir du Burkina, selon lui. « C’est pourquoi nous disons que si ceux qui sont au pouvoir ne sont pas à mesure de sécuriser les populations, qu’ils débarrassent le tablier parce qu’aujourd’hui nous sommes victimes de l’incapacité notoire et congénitale du pouvoir MPP à diriger ce pays et cela est regrettable », a soutenu Almany Kj.
« Nous ne sommes pas sortis parce les militaires qui tombent au front sont du MPP ou du CDP, nous sommes sortis parce que rien est fait pour garantir la sécurité aux populations. Donc, nous en avons marre de cette situation insoutenable », a-t-il poursuivi.
Au terme de son adresse à la population, le CFOP n’a pas manqué d’égrener un chapelet de mesures devant conduire le Burkina Faso vers un souffle nouveau. Toutefois, Eddie Komboigo a tenu à mettre en garde le Président du Faso et son gouvernement quant au « laxisme dont ils font montre dans la gouvernance actuelle du pays ».
« Si rien n’est fait, si rien ne change, si les morts continuent de s’empiler dans les cimetières et les charniers, alors, la prochaine marche sera pour réclamer le départ du président du Faso », a prévenu Eddie Komboigo.
Soamindi Gilbert ONADJA (Stagiaire)
Minute.bf