Kongoussi : Titulaire d’un BEPC, il est aujourd’hui chef d’entreprise

Tin-Noaga Sawadogo est titulaire d’un BEPC depuis 2008. Il abandonne ensuite les études et se lance dans l’entreprenariat. Il débute en 2006 sa collaboration avec le restaurant Mont Blanc de Kongoussi. Il y passe une dizaine d’années à gérer ce prestigieux restaurant de la cité du Haricot vert qui attirait nombre de clients appâtés par le double goût des menus qui y étaient proposés. En 2016, il décide de s’installer à son propre compte. Il ouvre alors sa propre entreprise de grillade de poulets au « Soir au village » de Kongoussi.

Une equipe de minute.bf est allée, le 31 décembre 2019, à la rencontre de ce jeune combattant pour le développement pour qui « l’école n’est pas la seule voie de réussite ». Actuellement, patron d’une entreprise de grillade de volailles, il emploie quatre personnes dans son entreprise. « C’est un travail bénéfique parce que j’arrive à faire des réalisations très importantes », affirme M. Sawadogo.

Son entreprise a été mise sur pieds précisément le 5 juin 2017. De l’ouverture à ce jour (31 décembre 2019), l’entreprise lui a permis de s’offrir une moto, un lopin de terre dans la cité du Haricot vert où pullulent les débits de boissons. « Quand on veut boire, il faut bien manger. Et bien manger, c’est s’offrir le bon poulet grillé de Tin-Noaga », note-t-il. Il confie que sa parcelle n’est pas encore mise en valeur. Mais, « grâce à ce travail », sa mise en valeur se fera incessemment.

2500 FCFA à 3500 FCFA pour s’offrir un bon poulet rôti

Pendant les jours ordinaires, il vend plus d’une cinquantaine de poulets grillés. Pendant les jours spéciaux, les fêtes ou cérémonies quelconque, ce sont des centaines de poulets qui sont vendus aux populations.

Tin-Noaga entend, dans les années à venir, ouvrir d’autres lieux de grillade de volailles, surtout dans la commune de Guibaré (une trentaine de kilomètres de Kongoussi). Même s’il à les moyens et la volonté de realiser ce rêve aujourd’hui, force est de constater qu’ « il y a un manque d’employés », regrette-t-il.

Kongoussi est une ville située à une centaine de kilomètres de la capitale. Cette ville accueille aujourd’hui plus de 35 000 déplacés suite aux attaques armées dans la province du Bam. Elle grouille du monde la journée mais la nuit, elle s’éteint. « Les gens ont peur », nous explique un habitant. Pendant cette fête du nouvel an, le réveillon a été différé au 1er janvier dans la journée. « La nuit du 31 décembre, les maquis étaient presque vides. Mais au premier jour du nouvel an, les maquis étaient envahis. Les gens fêtaient, s’exaltaient, s’éclataient mais avec des réserves », ajoute un autre habitant de la ville pour qui, même si fête il y a, la situation sécuritaire peu reluisante a meurtri les coeurs et a détourné les attentions des moments festifs.

Ainsi, dans la journée de ce 1er janvier 2020, ce sont des centaines de poulets rôtis que M. Sawadogo a pu vendre à ses clients. Le prix du poulet varie selon son poids. Ils sont vendus entre 2500 et 3500 FCFA. Par jour, ce sont des dizaines de mille de bénéficie qu’il se fait dans cette affaire qu’il entend étendre à plusieurs communes de la province du Bam. « Je veux être une référence dans cette affaire », ambitionne-t-il.

Armand Kinda
Minute.bf