Un mort dans le village de Darbiti, à une dizaine de kilomètres de Kongoussi. Selon des sources locales, un jeune et sa femme avaient été enlevés dans leur champ hier samedi 5 octobre 2019. Selon notre source, le père du jeune ayant constaté l’absence prolongée de son fils et de sa belle-fille qui devraient rentrer un peu plus tôt dans la matinée, a décidé d’aller à leur recherche. C’est ainsi qu’il retrouve, pendant ses recherches dans la brousse, son fils et sa belle-fille arrêtés sous un arbre avec plus d’une dizaine d’assaillants. Le jeune et sa femme ont été relâchés peu après, mais le père, lui, a été tué par les assaillants.
« Le jeune était avec sa femme. Comme ils tardaient à venir, son père a dit qu’il va aller voir ce qu’il se passe. Quand il est arrivé, les assaillants ont libéré son fils et sa belle-fille et l’ont gardé avec un jeune du village de Bilga (à quelque 6 km de Darbiti) qu’ils avaient aussi enlevé. Le jeune de Bilga qu’on a contacté après a fait savoir que l’autre otage a été tué sous ses yeux avant que les assaillants ne décident de lui, le relâcher », nous confirme une source très proche de la famille du défunt.
Kongoussi, chef-lieu de la province du Bam, à une centaine de kilomètre de la capitale burkinabè accueille depuis quelques semaines, plus de 45 000 personnes déplacées qui fuient les attaques terroristes dans les différentes localités environnantes. Des initiatives ont été développées pour venir en aide aux familles des déplacés qui avaient même manifesté pour réclamer la sécurité afin de regagner leurs villages respectifs. Ces déplacés, selon certaines sources, demandent du soutien pour organiser une « résistance populaire » contre les terroristes.
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