La manifestation de ce samedi 12 octobre 2019, rappellent les organisateurs des journées anti-impérialistes, vise à « dénoncer le terrorisme ainsi que la présence des bases militaires étrangères en Afrique » pendant que le maire de Ouagadougou, Armand Beouindé « s’arroge le droit de juger inopportune et d’interdire [leur] marche de ce jour sous prétexte fallacieux tenant à la situation sécuritaire de notre pays ». C’est sous le thème : » Impérialisme et terrorisme en Afrique: causes et perspectives pour les peuples en lutte pour leur libération nationales et sociale », que se tiennent ces quatrièmes journées anti-impérialistes.
Pour les manifestants, à travers ces actes du maire, « le pouvoir MPP commence à montrer son vrai visage: celui d’un pouvoir antidémocratique, véritable prédateur des libertés publiques et nostalgique des périodes de restriction des libertés démocratiques ». « Pendant que le maire s’arroge le droit d’interdire nos manifestations, le même MPP bat allègrement campagne à Ouagadougou et dans diverses autres localités du Burkina en vue des prochaines élections présidentielles et législatives en 2020 », regrettent-ils.
« Oui au départ de l’armée française »
Les manifestants ont dénoncé la présence des bases militaires étrangères en Afrique en général et au Burkina Faso en particulier. Ils estiment que « la présence militaire étrangère au Burkina et dans le sahel de façon générale, constitue un obstacle au développement réel ainsi qu’à l’autonomisation de nos forces ». Ainsi, scandait le speaker: « non non et non, au pillards de nos ressources naturelles ; oui oui et oui au départ de l’armée française au Burkina ».
Pour le président du mouvement burkinabè des droits humains et des peuples (MBDHP), Chrysogone Zougmoré qui a lu la « déclaration de Ouagadougou », « le terrorisme, sous sa forme actuelle, est à la fois un produit et un instrument de l’impérialisme ». De ce fait, est-il convaincu, que « vaincre le terrorisme nécessite une lutte âpre contre ce système d’exploitation ». C’est cette tâche que doivent assumer les peuples d’Afrique qui vivent les mêmes conditions difficiles et particulièrement la jeunesse populaire dans le cadre d’un front anti-impérialiste, a-t-il conseillé.
Rappelons que cette manifestation a connu la présence de organisations venues d’Afrique (Niger, Ghana et Côte d’Ivoire) et d’Europe (France). Certaines organisations africaines qui n’ont pas pu effectuer leur déplacement, ont transmis leurs messages aux organisations burkinabè, iniatrices de ces quatrièmes journées anti-impérialistes à la bourse de travail de Ouagadougou.
Armand Kinda
Minute.bf