Au cours du point de presse du gouvernement le 19 septembre 2019, Remis Fulgance Dandjinou, porte-parole du gouvernement, s’est prononcé sur des questions d’actualité notamment en ce qui concerne les questions sécuritaires du moment au Burkina Faso.
« Il y a des équipements que nous n’avons pas et que la France a. Nous n’allons pas refuser leur aide », a affirmé Remis Fulgance Dandjinou à la question de savoir si effectivement la France, par la Force Barkhane, serait présente à Djibo avec des hommes et de l’équipement de point. Le porte-parole du gouvernement a ainsi fait savoir que le Burkina a signé des accords de coopération militaire avec la France, et l’intervention militaire française en terre burkinabè, a-t-il precisé, entre dans ce cadre de ces accords et ne saurait en être autrement.
Par cette présence française à Djibo, doit-on assister a une Kidalisation de Djibo ? En réponse à cette question, le ministre a rassuré que toutes les dispositions sont prises pour que cela n’arrive pas. Cependant, il a bien voulu que l’on reconnaisse les limites objectives de l’armée burkinabè qui ne peut pas refuser systématiquement la coopération militaire avec les partenaires. Pour lui, « il n’y a pas de risque de Kidalisation de Djibo, mais il y a des paradigmes qu’il faudrait changer, il faut qu’on change notre fusil d’épaule afin de lutter efficacement contre l’hydre terroriste », a-t-il répondu. Il a poursuivi: « l’autorité de l’État est mis à mal dans cette crise terroriste surtout à Djibo mais avec l’appui de nos partenaires nous ferons en sorte que la ville ne tombe pas sous le contrôle des terroristes ».
Par ailleurs, le ministre de la communication porte-parole du gouvernement a été appelé à se prononcer sur deux communications distinctes de responsables militaires français et américains, mais celui-ci n’a pas voulu faire de commentaire. En effet, le chef d’état-major des armées françaises, le général François Lecointre, lors d’une sortie médiatique disait : « les pays du sahel s’effondreraient sur eux-mêmes et le terrorisme y deviendrait incontrôlable sans l’appui de la force Barkhane ».
Par contre, le général Stephen, commandant du commandement américain pour l’Afrique lors de sa visite le 17 septembre dernier au palais présidentiel de Kosyam, a fait savoir au président du Faso Roch Kaboré, que les États-Unis apporteront leur aide au Burkina dans la lutte antiterroriste. Mais il a fait comprendre que « cette crise ne peut être réglée que par les forces burkinabè ». Deux communications distinctes de partenaires stratégiques burkinabè sur lesquelles le porte-parole du gouvernement n’a pas voulu se prononcer.
Adam’s Ouedraogo
Minute.bf