Le premier ministre burkinabè Apollinaire Kyélem de Tambèla a récemment effectué une visite en Russie. Lors de cette visite, le chef de l’exécutif a accordé un entretien à la chaîne de télévision russe RT où il est revenu sur l’objet de sa visite.
« À l’heure actuelle, les relations ne sont pas très poussées. Dans le passé nous avions eu des relations un peu plus suivies mais par la suite ces relations se sont détériorées. Nous aimerions que ces relations se renforcent davantage, c’est la raison de ma présence ici à Mouscou », a d’emblée indiqué le PM, pour justifier sa présence au pays de Vladimir Poutine.
Selon ses explications, les relations entre les deux nations se sont détériorées « après la chute de l’Union soviétique mais aussi le changement de régime au Burkina Faso (assassinats de Thomas Sankara, ndlr) ». « Sous le président Thomas Sankara les relations étaient suivies entre l’Union soviétique et le Burkina Faso (…) La compagnie soviétique aéroflotte venait à Ouagadougou et tout cela s’est arrêté. Il y avait une ambassade, un centre culturel soviétique au Burkina Faso, et à un moment donné tout cela s’est arrêté », a détaillé Apollinaire Kyelem de Tambela qui plaide surtout pour une réactivation des relations entre ces deux nations. « La Russie est une grande nation alors qu’elle est pratiquement inexistante chez nous au Burkina Faso. Donc, nous aimerions que la Russie prenne la place qui lui revient en tant que grande nation dans notre pays parce qu’il y a une expérience de la Russie et nous aimerions qu’elle partage cela avec nous », a-t-il laissé entendre.
En ce qui concerne la substance de la visite, le premier ministre a révélé : « nous avons rencontré pas mal de personnalités. Elles sont ouvertes. Ce que nous aimerions, c’est renforcer les relations de coopération dans tous les domaines possibles entre la Russie et le Burkina Faso. Actuellement la priorité des priorités c’est le domaine sécuritaire, donc nous avions discuté, mais, au-delà du domaine sécuritaire nous avons discuté concernant d’autres domaines parce le problème sécuritaire est conjoncturel. Nous espérons que d’ici quelques temps seulement nous allons gérer ce problème, mais, au-delà de cela, il faut que nos relations se poursuivent ».
Dans le domaine de la lutte contre le terrorisme, le chef du gouvernement s’est voulu très clair : « nous souhaitons que la Russie soit un allié [ dans la lutte contre le terrorisme, ndlr ] comme tous nos partenaires ».
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