Le mercredi 13 octobre 2021, le gouvernement à la sortie du conseil de ministre annonçait le retrait du permis d’exploitation de la mine d’Inata. Ousséni Tamboura, porte-parole du gouvernement, justifiait cette décision par des « manquements du nouveau repreneur, le Groupe Balaji qui, depuis 2018 en observation, n’avait pas pu remettre la mine en exploitation ».
Selon les explications de Me Bouba Yaguibou, avocat des ex-travailleurs qui réclament depuis 04 ans des droits s’élevant à plus de 7 milliards FCFA, les plaignants, par décision de justice, voulaient saisir les biens de la mine pour compensation. Mais, « ils n’ont rien trouvé que des mobiliers de bureau dont la valeur est en dessous de ce que les travailleurs réclament ». « C’est suite à cela qu’ils ont introduit une requête auprès du gouvernement demandant le retrait du permis d’exploitation », a expliqué l’avocat.

Selon les chiffres fournis par l’avocat, 483 travailleurs ont été licenciés à l’époque et aujourd’hui beaucoup d’entre eux ne sont plus de ce monde laissant dernière eux veuves et orphelins. « Leur licenciement était la plus cruelle. Ils sont descendus du travail et on leur a dit qu’ils sont en chômage technique. Personne n’a vu quelque chose venir », a expliqué Me Yaguibou.
Avec le retrait du permis de la mine, ces ex-travailleurs fondent maintenant un espoir sur le gouvernement. « Notre interlocuteur aujourd’hui c’est l’Etat. Nous n’avons plus rien à voir avec la SMB-SA », a soutenu Me Yaguibou.
Les ex-travailleurs souhaitent aussi la réouverture de la mine d’Inata mais avec « un partenaire sérieux ». « Nous voulons un repreneur sérieux pas un voyou », a lancé Simplice Da, porte-parole des ex-travailleurs de la SMB-SA.
Mouni Ouédraogo
Minute.bf