Les populations de Ouagadougou ont pris d’assaut les stations d’essence, depuis hier lundi, jusqu’à ce mardi 27 décembre pour se ravitailler en carburant. Cela, suite à l’annonce faite par la SONABHY de « perturbations » en ce qui concerne la distribution du super 91, jusqu’en début d’année 2023.
Comme pour bon nombre de Ouagavillois, Mohamed Maré, n’a pas échappé à la réalité du jour. Il manque également du carburant pour vaquer à ses occupations quotidiennes. « Je n’ai pas de carburant. C’est hier soir que j’ai mis pour 1000 F. Le matin, je me suis débrouillé pour arriver jusqu’à mon service. Il n’y a même pas d’essence. J’ai quitté Tampouy pour venir voir ma tante ici (Karpala). Je ne sais pas si je vais pouvoir me retourner. Et comme j’ai vu un attroupement de personnes à moto ici, je me suis arrêté pour comprendre. J’ai vu que c’est l’essence. Il (le revendeur, ndlr) m’a dit que c’est 1500 le litre. C’est ça que j’ai pris », s’est-il exprimé.
C’est une équation difficile à résoudre pour les Ouagavillois. La pénurie du carburant a obligé les stations à refuser du monde, laissant ainsi les populations à la merci des « Stations par terre ». Le litre d’essence varie entre 1500 et 2000 CFA. Et, c’est un véritable parcours de combattant, pour avoir l’oxygène qu’il faut pour les automobiles et les engins à deux roues.
« Il est très difficile d’avoir du carburant aujourd’hui. J’ai vu un attroupement, je me suis approché et j’ai trouvé que c’était du carburant qui était en vente, dans des bidons. Le revendeur cède le litre a 1750 FCFA. C’est vraiment une cupidité », s’est désolé Pierre, qui venait de juste d’arriver à Ouagadougou, après avoir parcouru une centaine de kilomètres pour rendre visite à sa femme.
Jean-François SOME (Stagiaire)
Minute.bf