Le Premier ministre, Dr Apollinaire Joachimson Kyélèm de Tambèla, a reçu en audience, ce lundi 28 août 2023 à Ouagadougou, une mission d’inspection de la Confédération Africaine de Football (CAF) conduite par le chef d’inspection Muhammad Feizal Sidat. Elle a rendu compte au Premier ministre de son inspection des stades déjà visités, à savoir le Stade du 4 août, le Stade Issoufou Joseph Conombo, le Stade Naaba Baongo de Tanghin et le Stade de Ziniaré.
Accompagnée par le ministre en charge des Sports, Dr Boubakar Savadogo et le Président de la Fédération burkinabè de football, Lazare Banssé, la mission d’inspection de la Confédération Africaine de Football (CAF) est allée faire, au Premier ministre, Dr Apollinaire Joachimson Kyélèm de Tambèla, le point de l’inspection des 4 stades visités.
Lors des échanges, le Premier ministre a estimé qu’il est important que la vérité soit connue du peuple. « Après cette audience, nous devons expliquer l’ampleur du problème aux gens et mettre en lumière les difficultés rencontrées et situer aussi les responsabilités », a-t-il insisté. Du reste, il a souhaité que les futures constructions des stades respectent les normes internationales car, pour lui, « il faut avoir de la vision et savoir anticiper« .
A cet effet, Apollinaire Kyelem de Tambèla a appelé la CAF à soutenir les efforts de financement. « Nous sommes venus pour échanger avec le Premier ministre sur l’état et la situation des stades qui ont été visités par la mission d’inspection de la CAF dirigée par le chef d’inspection qui a tenu à être présent lui-même », a déclaré le ministre en charge des Sports, Dr Boubakar Savadogo, à l’issue de l’audience.
Pour le ministre, le Burkina Faso mène une politique visant à ne pas dépendre uniquement du Stade du 4 août, mais à disposer de plusieurs infrastructures sportives permettant à ses équipes de différentes catégories de jouer à domicile. Il a avoué aussi que le Stade du 4 août ne sera pas disponible en 2023. « Les 15 milliards prévus pour la rénovation du Stade du 4 août auraient pu servir à construire 4 stades de niveau 2 et 3 », a-t-il martelé. Par exemple, le match de l’Etoile Filante de Ouagadougou (EFO), délocalisé à Bouaké en Côte d’Ivoire, nous a couté près de 50 millions de FCFA, s’est indigné le ministre.
« Je suis venu moi-même constater les travaux afin de mieux rendre compte, car le Stade du 4 août est l’un des premiers stades à être suspendu pour non-conformité », a expliqué Muhammad Feizal Sidat, chef de mission de la CAF.
Selon lui, le principal problème des pays est de ne pas associer la CAF à la construction ou à la rénovation des stades. Désormais, la CAF et les pays vont travailler ensemble afin de développer des infrastructures sportives conformes aux normes de la CAF, a-t-il ajouté. En ce qui concerne les travaux du Stade du 4 août, l’inspection a relevé de nombreuses insuffisances.
« Pour être clair, il y a des travaux à modifier pour remplir les cahiers de charge. Par exemple, les vestiaires sont situés à l’opposé des tribunes, les salles de conférence sont placées de manière à rendre difficile l’accès pour les joueurs, et même la presse est logée du côté des officiels. Pourtant, dans les stades modernes, il existe des accès dédiés à la presse, aux officiels, etc. », a exprimé le chef de mission de l’inspection de la CAF.
De plus, a-t-il souligné, l’inspection estime que les entrepreneurs actuellement en charge des travaux ne sont pas qualifiés pour ce travail.
« Il faut engager des entreprises qui possèdent une expertise dans la construction des stades modernes, car la construction d’un stade diffère de celle d’une habitation », a lâché Muhammad Feizal Sidat.
En revanche, la mission a trouvé que les chaises assises sont conformes aux normes édictées par la CAF. En ce qui concerne les autres petits stades, celui de Ziniaré dispose d’une belle pelouse artificielle, bien que des améliorations structurelles soient nécessaires, a indiqué le chef de la mission.
Le président de la Fédération burkinabè de football a estimé que le manque de concertation a été à l’origine des lacunes constatées lors de la rénovation du Stade du 4 août. Il a considéré que c’est une erreur majeure qui a des conséquences aujourd’hui. « Je suis un éternel optimiste. Malgré les difficultés, nous obtenons de bons résultats au Burkina. Le football est une source d’espoir et de fierté nationale, car nous représentons valablement notre pays. Face à ces difficultés, nous allons continuer à motiver notre équipe », a promis Lazare Banssé.
Il a rappelé par ailleurs, que le Burkina est le seul pays qui n’a pas de stade jouable, mais qui est qualifié pour la CAN.
Source : DCRP/Primature
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