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samedi 20 avril 2024

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Révocation d’agents au MINEFID: Une option judiciaire en réflexion à la CS-MEF

La coordination des syndicats du Ministère de l’économie et des finances (CS-MEF) a fait à la presse, le compte rendu de son assemblée générale tenue le vendredi 5 juin 2020. Les syndicats sont revenus sur l’incident qui s’est produit au sein de leur rang entraînant la révocation de trois agents qui avaient agressé un travailleur, membre du syndicat, à son lieu de travail le 19 mars dernier.

D’abord, sur la question de l’impôt unique sur les traitements et salaires (IUTS), la Coordination des Syndicats du Ministère de l’Économie et des Finances (CS-MEF) dit avoir approché, dès le début du débat autour de la question, le ministre de l’économie et des finances pour l’inviter à s’impliquer pour suspendre le projet gouvernemental sur l’extension de l’IUTS aux primes et indemnités des travailleurs du public afin d’éviter une crise sociale de trop.
Mais sa doléance n’a pas été prise en compte car les mois qui ont suivi, l’IUTS a été appliqué sur les primes et indemnités des travailleurs du public, ce qui a mis le front social en ébullition depuis quelques mois.

« Nous restons mobilisés au côté de la coordination pour demander l’annulation pure et simple de l’application de l’IUTS sur les primes et indemnités des travailleurs du public, du parapublic et du privé », scande Mohamed Savadogo, porte-parole de la CS-MEF.

« C’est une décision politique qui a été prise…« 

De l’incident qui s’est produit avec les syndicats sur l’agression d’un agent à son lieu de travail, la CS-MEF estime que cette affaire a été purement politisée. Pour la coordination, cette affaire est loin d’être qualifiée d’extrême gravité comme l’a fait le gouvernement pour révoquer les trois agents concernés.

« En quoi un incident qui s’est produit en dehors des heures de service, en l’absence de tout usager de service et de tout dégât matériel constaté aurait un préjudice a l’Etat? », interroge Mohamed Savadogo, sur l’incident qui a conduit au licenciement de trois agents du MINEFID pour « actes d’extrême gravité », pour avoir violenté un travailleur à son lieu de travail. « Il n’y a pas eu de destruction de bien. Est-ce qu’une gifle peut être qualifiée d’extrême gravité ? », se demande Zakaria Bayiré, Secrétaire général adjoint du Syndicat national des agents des impôts (SNAID).

La coordination a rappelé que la stagiaire qui avait été agressée a accepté les excuses des agents et avait souhaité devant l’autorité, que l’on en reste là, avec cette affaire pour éviter d’aboutir à une sanction extrême contre les agents concernés. Suite à l’incident, la CS-MEF à travers le SNAID a entrepris des démarches qui ont abouti le 22 mars 2020 à une réconciliation entre les deux travailleurs militantes d’un même syndicat. « Ainsi, la caissière stagiaire a accepté les excuses à elles présentées par la camarade Bandaogo/Soudré Fatimata. Un PV de conciliation est dressé et transmis à toute la hiérarchie du ministère », a confié M. Savadogo.

Le syndicat n’a pas été associé a la decision…

Aussi, a la prise de cette décision de révocation par l’autorité, le syndicat, confie Mohamed Savadogo, n’a pas été associé alors qu’en pareil circonstance, dit-il, l’avis du syndicat devrait être pris en compte. Pour lui, c’est une « mesure politique » car plusieurs actes ce sont produits dans les services publics en présence de caméras de surveillance sans qu’il y ait de telles mesures à l’encontre des fautifs.

Ce qu’il s’est passé avec les agents du MINEFID, est convaincu Mohamed Savadogo, est un acte posé par l’autorité pour « broyer les syndicats » parce que, insiste-t-il, « c’est une question qui a été hautement politisée ».

Tout compte fait, l’option judiciaire sur cette affaire est en réflexion au niveau de la coordination.

Armand Kinda

Minute.bf

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