Ceci est un communiqué de l’Ordre national des pharmaciens du Burkina sur la « vente et le trafic illicite » de la Chloroquine d’origine douteuse par des individus dans ce contexte de lutte contre le Covid-19. L’ordre national des pharmaciens burkinabè attire l’attention des populations sur les conséquences désastreuses que cela va induire sur leur santé.
« Depuis l’espoir né du traitement de la maladie à coronavirus par la chloroquine, des individus se livrent au trafic et à la vente illicite de chloroquine d’origine douteuse dans notre pays et notamment dans la ville de Ouagadougou.
Nous informons la population que cette situation inquiète profondément l’Ordre national des pharmaciens du Burkina quant aux conséquences désastreuses, en termes d’intoxications, développement de résistances et d’échecs thérapeutiques, que cela va induire sur la santé des populations.
Nous rappelons qu’il n’existe pas de médicaments à base de Chloroquine homologués, autorisées, dans notre pays. Par conséquent, l’importation, la détention la vente de ces produits violent toutes les dispositions légales en vigueur y relative. Pour ce faire, elles tombent sous le coup du trafic de faux médicaments et de l’exercice illégal de la profession de pharmacien réprimés par les dispositions des articles 151 et 187 de la Loi N° 23/94/ADP du 19 mai 1994 portant Code de la Santé Publique.
Dans ce cadre, l’Ordre national des pharmaciens prend l’opinion publique à témoin et interpelle les autorités de notre pays sur les mesures énergiques à prendre pour y mettre fin, dans l’intérêt de la santé publique.
Si le Burkina Faso devait adopter le protocole de traitement du Covid-19 par la chloroquine il devrait en garantir sa qualité et la sécurité des patients par une importation auprès de laboratoires reconnus.
Aussi, nous informons que tout pharmacien qui serait impliqué dans de telles pratiques devra répondre devant les instances disciplinaires ordinales. »
Fait à Ouagadougou le, 25 MARS 2020
Le président
Dr Alfred SANDOUIDI
Minute.bf