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vendredi 29 mars 2024

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Trafic du carburant : Fada, la plaque tournante?

Après l’incident de l’explosion du camion avec des fûts de carburant, L’Economiste du Faso s’est intéressé à sa provenance. Le numéro 406 du journal indique que ce carburant a été introduit « frauduleusement » à partir du Bénin, ce malgré les nombreux contrôles policiers et surtout douaniers.

Dans la nuit du 15 septembre, la ville de Fada N’Gourma a été effrayée par une forte explosion. C’est un camion transportant 200 barriques de 200 litres de carburant, qui venait de partir en flamme. Au lendemain de cet incident, la police municipale de ladite ville interceptait un tricycle rempli de futs de carburant, « qui puis » était conduit par un mineur.

Parlant du camion qui a explosé, vu son trajet, L’Economiste du Faso déduit qu’il est venu « du Bénin », pays qui ravitaille le Burkina en carburant. Sauf que là, ce carburant n’est pas commandé à la régulière, c’est-à-dire, par la Société nationale burkinabè des Hydrocarbures (SONABHY), même si souvent, elle « accorde (…) des dérogations à des privés, surtout sociétés minières ».

Mais sur l’incident de Fada, qui concerne un camion communément appelé « 10 tonnes », « en aucun cas la SONABHY ne peut accorder une autorisation de transport de carburant dans des futs », argumente L’Economiste du Faso qui conclut que « le carburant, objet de l’incendie à l’entrée de Fada N’Gourma est un produit de la fraude ».

« Il a franchi allègrement la frontière au nez et à la barbe des agents de douanes censés contrôler toute marchandise qui entre dans le territoire. Les agents de la police et de la gendarmerie postés le long de ce corridor n’ont rien vu non plus », poursuit le journal qui affirme que « la fraude du carburant par le Bénin est bien connue ». Dans le détail, le journal explique que « les fraudeurs s’approvisionnent au Nigeria et convoient leur butin au Bénin, soit par la route, soit par le fleuve ». Ce carburant, estimé chaque jour, à « des milliers de fûts » est déversé au Bénin avant d’être transporté vers le Burkina Faso. Ce carburant dans les fûts, une fois au Burkina, est « stocké dans des cours dans les grandes villes comme Fada, Koupela, Ouagadougou » avant que des « tricycles assurent le dispatching en transportant de petites quantités », a souligné L’Economiste du Faso.

Aussi, ce carburant fraudé, selon le journal, est convoyé par des camions citernes qui chargent pour le Mali même si leurs contenus sont déversés sur le territoire national. Et encore, la livraison est assurée par des tricycles et des petits camions.

Ce trafic de carburant a une lourde conséquence dans la lutte contre le terrorisme au Sahel, avait souligné le journal dans sa précédente édition. Pour mettre fin à cette pratique qui a la peau dure, L’Economiste du Faso fait des recommandations.

Vous trouverez donc plus de détails sur cette situation dans le journal de la semaine de L’Economiste du Faso.

Minute.bf

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