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vendredi 26 avril 2024

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Réformes scolaires : Le président du CSC appelle Ouaro à échanger avec tous les acteurs

Le ministre en charge de l’Education nationale, Stanislas Ouaro a été reçu par le président du Conseil Supérieur de la Communication (CSC), Mathias Tankoano ce mardi 11 mai 2021. Cette rencontre a eu lieu dans le cadre des préparatifs des assises nationales. C’était aussi l’occasion pour le président du CSC de plaider pour la tenue d’échange entre tous les acteurs de l’éducation, pour mettre fin à cette crise née de l’annonce des réformes scolaires par le Ministère de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et la Promotion des Langues nationales (MENAPLN).

Dans le cadre de la préparation des assises nationales sur l’éducation, le ministre en charge de l’éducation, Stanislas Ouaro, a été reçu par le président du Conseil supérieur de la communication, Mathias Tankoano. « Cette audience nous a été accordée par le président du Conseil supérieur de la Communication, entouré de ses plus proches collaborateurs, pour nous entendre sur la démarche d’organisation des assises nationales sur l’éducation nationale», a déclaré le ministre Ouaro.

Le ministre Ouaro a élargi ses concertations dans le cadre des assises nationales, au CSC

Il affirme que le CSC s’est engagé à accompagner le MENAPLN dans l’organisation des assises nationales. « Ce qui est édifiant, c’est que le conseil supérieur de la communication est le régulateur en chef de tout ce qui est communication dans notre pays, il y a certains sujets que nous souhaitons aborder dans les assises et nous pensons que c’est la structure à même de pouvoir davantage documenter ces aspects », a indiqué Stanislas Ouaro.

Le président du CSC, quant à lui, a salué et encouragé le ministre pour sa démarche. « Nous avons échangé sur les futures assises nationales. Le ministre et ses collaborateurs ont partagé avec nous les différents points qu’ils souhaitent traiter au cours de ces assises. Nous saluons le ministre, nous l’encourageons et nous le soutenons fermement dans cette démarche qui va permettre à l’ensemble des composantes de notre pays de réfléchir sur l’avenir de l’éducation», a-t-il affirmé, notant qu’ « il était temps pour notre pays d’avoir le courage d’affronter cette question avec lucidité et sans pression ».

Le président du CSC a appelé le Ministre Ouaro à échanger avec tous les acteurs du système éducatif pour trouver une solution à la crise qui secoue son département

Echangeurs avec tous les acteurs de l’éducation…

Les manifestations nées de l’annonce des réformes scolaires ont pris une autre dimension. Dans presque toutes les régions du pays, les élèves ont manifesté pour réclamer l’annulation pure et simple de ces réformes qui, selon leurs propos, limiteraient « l’accès des enfants des pauvres aux universités publiques ». Pour mieux expliquer ces réformes à tous les acteurs du système éducatif et à l’opinion nationale, les ministres en charge de l’éducation et de l’enseignement supérieur ont co-animé une conférence de presse pour lever toutes les zones d’ombre sur ces réformes. Mais les élèves disent ne pas faire confiance aux propos tenus par ces autorités, ce qui les a plusieurs fois amenés dans la rue. Des manifestations qui ont pris d’autres dimensions en occasionnant la réponse quelque fois « violente » des forces de sécurité. Ces « répressions » ont conduit à une manifestation de 24 heures du personnel du Lycée Philippe Zinda Kaboré qui affirme avoir été victimes des gaz lacrymogènes lancés pendant les manifestations par la Compagnie républicaine de Sécurité (CRS) au sein du lycée.

Saisissant l’occasion de cette rencontre avec le ministre Ouaro, le président du CSC a déploré la crise qui mine le secteur éducatif. « Ça fait des années que tout le monde parle de la crise que vit l’éducation nationale mais nous ne faisons rien. Est-ce que nous pouvons continuer d’enseigner de cette manière du primaire jusqu’à l’université ? Est-ce que nous pouvons continuer chaque année à former des milliers de jeunes qui sortent et sont confrontés à un problème d’emploi alors que sur le terrain il y a énormément de chantier pour lesquels on ne peut pas trouver des jeunes Burkinabè formés pour ces postes? », s’interroge Mathias Tankoano. Pour l’heure, au regard de la crise que traverse le système éducatif actuellement, Mathias Tankoano a invité le ministre Ouaro à échanger avec les élèves, les enseignants et les parents d’élèves afin de « ne pas aboutir à une année blanche ».

Mireille Sandrine Bado
Minute.bf

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